* Jacques Arsacinformaticien Français, en 1969 :

‘Je pense qu’il ne serait pas déraisonnable d’imaginer aujourd’hui une petite société n’ayant comme manière de gagner sa vie qu’un ordinateur dans lequel elle enregistre des informations. Des informations qu’elle exploite ensuite à ses propres fins lucratives !’ Malheureusement, 50 ans plus tard, c’est devenu le fonds de commerce de certaines sociétés (Dark UX) ! 

Les plaintes des Français relatives à la protection de leurs données personnelles ne faiblissent pas, avec une même dynamique au niveau mondial. Dans un rapport, *la CNIL constate que la majorité de ces doléances concerne la diffusion et l’impossibilité d’obtenir la suppression de ses données personnelles sur la toile (33%), ainsi que la diffusion de publicité et la prospection par courriel (33%). Il faut savoir que presque 200 millions d’utilisateurs Facebook dans le monde utilisent des bloqueurs de publicité ! A la suite du scandale ‘Cambridge Analytica‘, l’IFOP a publié une étude (13/04/2018) : 25% des Français pensent à quitter le réseau social Facebook, 9% des Américains l’ont déjà fait, 17% l’ont retiré de leur smartphone, et 35% ont diminué leurs interventions. Deux tiers des Français ne lui font plus confiance, les autres réseaux n’ont pas d’avantage la cote. Un tiers d’entre eux affirment envisager de fermer leur compte Twitter, contre 22% pour Snapchat et 19% pour Instagram. Cette défiance envers les réseaux sociaux a pour cause principale la crainte de voir utiliser leurs données personnelles (65%). Actuellement, 65% des usagers ont renoncé à installer une application afin de protéger ses données personnelles et 48% à publier un message sur un réseau social pour préserver sa vie privée (Etude LINC CNIL 2021)

Ce modèle économique est basé sur les revenus publicitaires, donc sur l’utilisation des données personnelles. L’industrie de la Tech se les arrogent gratuitement ! Cela devient une escalade, de plus en plus intrusive grâce à des logiciels dotés d’algorithmes opaques, afin d’imposer une dictature de contenus ciblés et personnalisés. Votre activité est trackée, mesurée et analysée. Le but de ces réseaux Orwelliens et de leurs algorithmes est : l’engagement (vous faire rester le plus longtemps possible), la croissance (vous inciter à faire venir un maximum de connaissances) et la publicité (générer un maximum de revenus financiers). Favorisant une addiction maximale, ils établissent votre profil de personnalité et utilisent des techniques de manipulation mentale.

«Le problème n’est pas de partager ses données personnelles, mais de les voir UTILISÉES, MONNAYÉES, CONSERVÉES.» A.S

Chaque année en France, entre 700 000 et 1 million de jeunes sont victimes d’harcèlement. Le plus souvent, il est évoqué à l’occasion d’un suicide (Etude de l’Association Between 2020). La récente explosion de diffusions et de relais de contenus violents et haineux, ont abouti à des drames, n’épargnant pas nos enfants : assassinat du Professeur Samuel Paty, de l’adolescente Marjorie (17 ans), aux suicides de Sian Waterhouse (16 ans, Angleterre), Elyse (16 ans, France), Maeva Frossard (32 ans, France), Lindsay Gervois (13 ans, France), Nicolas (15 ans, France) et bien d’autres malheureusement… 60% des 18-25 ans auraient déjà été victimes de cyberharcèlement, et la moitié des Français ont peur de celui-ci pour leurs proches et s’inquiètent d’en être victimes (Etudes IPSOS 2021, Caisse d’épargne et l’association E-enfance 2022). 84% des victimes de cyberharcèlement sont des femmes et une femme a 27 fois plus de chances qu’un homme de subir des violences en ligne, et 74% des cyberharceleurs sont des hommes. (Etude IPSOS pour Féministe 2024).

«L’anonymat, les pseudonymes des comptes (ils encouragent le cyberharcèlement et la pédocriminalité), la non transparence systématique avec la justice, sont UN PROBLEME MAJEUR A ERADIQUER.» A.S

Allons-nous continuer à vendre notre identité numérique contre des services gratuits ? S’exposer à une telle violence ?